Psoriasis & Eczéma : comment j'ai réussi à
soulager durablement ma peau.
Alors que sa peau a toujours été sensible et à tendance eczémateuse, en 2012, Anthony Martin découvre qu'il lui manque des cheveux.
À cause des démangeaisons et à force de gratter, les plaques de psoriasis qui inondaient son cuir chevelu laissent apparaître une peau dégarnie à vif…
Quelques années plus tard, après avoir fait le tour des traitements prescrits par ses dermatologues contre les crises aiguës, sa compagne le pousse à repenser le problème depuis la source : adopter un mode de vie plus sain.
Selon vous et pour vous, quel a été l'élément déclencheur du psoriasis ?
Depuis l'adolescence, je souffre d'une peau ultra sensible et réactive. J'imagine que ma peau avait déjà une tendance psoriasique et eczémateuse.
Je ne saurais vous dire ce qui a exactement déclenché cette maladie cutanée, comme les médecins d'ailleurs. D’après eux, le psoriasis est une maladie liée à une multitude de facteurs : génétiques, environnementaux, alimentaires et cosmétiques.
Pour ma part, bien que je n'aie jamais extériorisé le moindre stress, j'ai traversé une période plutôt difficile à la fin de mon adolescence qui a pu jouer un rôle déclencheur.
"Je consommais en me fiant au design des produits, je ne lisais pas les étiquettes."
Comment viviez-vous cette maladie ?
J’ai très mal vécu ces années, je n’assumais pas l’image que je renvoyais, à tel point que je fuyais à la vue d’un appareil photo. Pendant les périodes de poussées, j’avais des plaques sur le cuir chevelu, sur le bas du visage : menton, bouche, nez et tempes… Je me rendais au bureau avec une écharpe autour du cou, qui remontait sur le bas du visage et une casquette. J’en venais même à me maquiller, je cachais mes plaques avec du fond de teint : j’imagine que sans le savoir, je devais empirer les choses avec du maquillage bas de gamme que j’achetais en grande surface.
À l'époque, comme beaucoup de monde, je consommais en me fiant au design des produits, je ne lisais pas les étiquettes. J’achetais bêtement mes produits cosmétiques et alimentaires sans lire les compositions. Parce que je n’y connaissais rien, parce que j’étais perdu.
Un jour, vous avez décidé de repenser tout votre mode de vie. Pourquoi cela ?
J’ai connu différents traitements, qui étaient efficaces en période de crise comme les corticoïdes… mais on ne peut pas en abuser. J'avais l'impression de servir de cobaye : tous les deux ou trois mois, on me proposait un nouveau traitement. J'étais donc un peu désespéré.
Au départ, je voulais simplement accompagner mes traitements pour aller plus loin. Je me suis demandé si je ne pouvais pas intervenir à mon échelle sur différents facteurs, et j'ai naturellement commencé par éliminer de mon alimentation les produits transformés, les produits trop riches comme le lait animal, les boissons trop sucrées… Je me suis réhydraté par l’intérieur, en buvant beaucoup d’eau tout au long de mes journées. Bref, j'ai tout revu.
"J'avais l'impression de servir de cobaye."
Comment est alors née Biotanie ?
C’est ma compagne Cécile qui a ensuite fait un grand ménage dans mes produits cosmétiques et d’hygiène. Grâce à elle, j’ai pris conscience de plein de choses. À commencer par la composition des produits cosmétiques : qu'ils soient conventionnels ou naturels, le premier ingrédient de la liste INCI (liste d'ingrédients visible sur tous les packagings) est « aqua »… c’est simplement de l’eau, rien que de l'eau.
Ensuite, tous les produits naturels ne sont pas inoffensifs… les huiles essentielles par exemple. On en retrouve partout, du shampoing à la crème hydratante, jusque dans le dentifrice… C’est trop concentré pour la peau. Ce sont des allergènes, donc elles peuvent tôt ou tard déclencher des allergies.
Aussi et surtout, le problème des shampoings, ils contiennent des tensioactifs trop irritants pour la peau, sauf que le shampoing coule le long du visage, du corps… et abîme tout sur son passage.
Au début de cette transition, je scannais tout ce qui me passait sous la main. J’avais plusieurs applications différentes sur mon téléphone (Yuka, Inci Beauty…) pour décrypter les ingrédients des produits et pour me rendre à l’évidence qu’il valait mieux ne rien mettre du tout sur la peau que d’appliquer des produits de mauvaise qualité. Cécile a créé les premiers produits cosmétiques fait-maison adaptés à ma peau ultra sensible et réactive : de là, est née Biotanie.
Et aujourd'hui ?
Je vais beaucoup mieux. Je n’ai plus que quelques plaques sur le haut du crâne et les tempes, elles apparaissent notamment lorsque j’effectue les premiers essais (les ratés) de certaines créations de produits. Je suis le premier testeur Biotanie, si ma peau réagit mal, on reformule, jusqu’à trouver la recette idéale.
Maintenant que nous avons un peu plus de moyens, nous testons nos cosmétiques sur plusieurs panels de volontaires qui ont la peau à tendance psoriasique et sous contrôle dermatologique. Cela afin de rassurer la clientèle et de prouver l'efficacité de nos produits.
Je tiens à ce que Biotanie soit un label à part entière, un réel gage de qualité, tous nos produits sont donc pensés et fabriqués avec la même exigence.
Un dernier mot ?
Lisez les compositions de vos produits alimentaires et cosmétiques. Chez Biotanie, on le répète souvent : il ne faut pas attendre d’avoir la peau sensible pour commencer à en prendre soin.
Au-delà d’une routine cosmétique, hydratez-vous principalement par l’intérieur, en buvant de l’eau. Les résultats sont visibles en quelques jours seulement.
Extrait du reportage d'entreprise "Du psoriasis à Biotanie" par Elsa Cotté.